FLORENCE TRUS

Artiste peintre autodidacte, originaire de Liège, je me suis spécialisée dans la peinture à l’huile en 2020, après mes études de conservation et restauration d’œuvres d’art.

 

Mon travail à l’Institut des Sciences Naturelles m’a permis d’approcher l’entomologie. J’y ai découvert un monde

insoupçonné et rempli de surprises. Cela m’a donné envie de retranscrire, par la peinture, la fascination que j’ai pour ces animaux.

 

L’hyperréalisme est un choix délibéré pour susciter une réponse émotionnelle forte chez le spectateur. En créant des représentations minutieuses et détaillées, je cherche à générer une prise de conscience et une empathie envers la situation critique d’espèces peu voir inconnues.

 

Je cherche à m’éloigner au maximum de l'art animalier « classique », purement décoratif. C'est un art millénaire, qui remonte aux premières représentations artistiques connues de l'Homme. Souvent considéré comme dépassé, je veux lui donner un sens. Au-delà du décoratif, mon interprétation a pour but de poser des questions sur des sujets actuels : l'extinction de masse et notre rapport à la nature. Comment aujourd'hui nous traitons notre planète, les impacts massifs que nous avons sur elle et les conséquences dramatiques qui en résultent sur nos écosystèmes.

 

Je ne choisis pas les animaux à l'avance, je passe beaucoup de temps à suivre le travail des photographes avec qui je collabore. Certains animaux font directement écho et je ressens le besoin urgent de commencer mon travail, c'est pour ça que j'ai beaucoup de tableaux en cours actuellement.

 

Petit à petit, j'ai appris à travailler la transparence, comme avec les glass frogs ou le lièvre de Californie. Le contraste de textures est également très important pour moi, comme avec la tortue ou l’escargot. La brillance de la coquille comparée à l'aspect mou et transparent du corps est un gros challenge technique.

 

​Le choix de peindre sur fond noir me permet de les montrer sans défense ni camouflages, ils sont visuellement vulnérables. En peignant des petits animaux sur des grands formats, je tente de leur redonner aussi leur importance dans notre biotope.

 

Mon art est une forme de plaidoyer visuel qui vise à éveiller les consciences et à encourager un changement d'attitude envers notre environnement et les espèces qui en dépendent.

 

À travers mes œuvres, je cherche également à explorer les liens entre l'écoféminisme et la protection de la nature. Je crois en la nécessité d'établir des liens étroits entre féminisme et écologie car les deux luttes sont intimement liées. La dévalorisation des femmes et la domination de la nature sont les symptômes d'un même système patriarcal, basé sur l'exploitation et la violence. En donnant voix aux animaux et en célébrant leur diversité, j'aspire à briser les schémas de pensées qui perpétuent cette domination. Depuis 2022, je suis une des membres fondatrices du coven artistique féminin fi.gure.

 

Je crois fermement au pouvoir de l'art pour inspirer des initiatives de conservation et encourager un avenir plus harmonieux pour tous les êtres vivants sur notre planète. Si l'Homme est le prédateur le plus dangereux sur terre, il est aussi celui qui peut la sauver et comme disait Darwin "L'amour pour toutes les créatures vivantes est le plus noble attribut de l'homme". Vous pouvez retrouver mes œuvres en cours ici, ainsi que celles en vente là-bas. 

Bonne visite,

Florence.